La première phase de modernisation de la gare, où se croisent chaque jour 700 000 personnes, s’est achevée mardi.
A aucun moment,son nom n’a été prononcé ; pas même une allusion. De l’ancien projet promu,puis tant critiqué,d’adosser un centre commercial sur le flanc est de la gare du Nord,la plus grande gare d’Europe,il ne reste rien. Tout au plus un dossier archivé sur la liste des réalisations auxquelles la capitale aura échappé. Le bâtiment qui le remplace,sur le parvis haut,côté Faubourg-Saint-Denis,est une vaste halle à vélos,« la plus grande de France »,en bois,couverte de panneaux solaires,dont quelques-unes des 1 186 places étaient déjà occupées,mardi 25 juin,jour de l’inauguration.
Un détail qui n’en est pas un : le verre des lanterneaux est celui des anciennes chenilles des coursives de Beaubourg,explique Hélène Marbach,la directrice des travaux,à la série d’officiels qui la suivent lors d’une courte déambulation à travers la gare. Le bardage du guichet d’accueil de la halle provient des anciennes lames de parquet de l’immeuble démoli pour donner un peu d’air à la gare routière.
Passer d’un temple de la consommation XXL à un garage à vélos conçu avec des matériaux de récupération,selon les principes que l’architecte Raphaël Ménard,le directeur de l’agence Arep,diffuse autant qu’il peut : on a rarement vu coup de balancier plus radical.
Pour être tout à fait honnête,cette première phase de modernisation de cette gare où se croisent chaque jour 700 000 personnes a aussi consisté à changer et ajouter des escaliers mécaniques et à améliorer la signalétique. Ainsi,les départs pour Lille se font hall 1. Pour Londres ou Bruxelles,il faut suivre l’Union Jack dessiné sur les panneaux « Hall 2 ». L’accès aux trains pour Pontoise et l’Oise est plus fluide. Enfin,le parvis a été agrandi,seule une voie de circulation le traverse,les taxis étant relégués en sous-sol et sur le côté ouest.
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