La faillite du géant des batteries suédois jette une ombre sur l’avenir économique du nord de la Suède, qui espérait se relancer grâce à la transition écologique de l’industrie.
Sur le site de l’usine Northvolt Ett à Skelleftea,dans le nord de la Suède,le 23 février 2022. JONATHAN NACKSTRAND / AFP L’histoire est-elle en train de se répéter ? Dans une chronique,publiée le 25 novembre,le quotidien économique suédois Dagens Industri rappelle ce « sombre soir » de décembre 2014,quand la compagnie minière Northland,basée à Pajala,au nord de la Suède,annonçait sa faillite,la plus importante de l’histoire moderne du royaume. La création de milliers d’emplois devait pourtant redonner vie à cette région qui ne cessait de se vider de ses habitants. Mais les dettes se sont accumulées : 14 milliards de couronnes (1,2 milliard d’euros) pour finir. Du jamais-vu en Suède. L’année suivante,le taux de chômage dépassait 10 % à Pajala.
Le maire social-démocrate de la commune,Anders Burman,a également lancé un appel au gouvernement libéral-conservateur,allié à l’extrême droite,pour obtenir une exception temporaire à la règle qui exige un revenu minimum de 28 480 couronnes suédoises pour l’embauche d’un salarié venu d’un pays tiers. Une règle,selon lui,qui complique le recrutement des licenciés de Northvolt. Mais « le gouvernement n’a rien fait » et n’a pas « l’intention de faire quoi que ce soit »,constatait-il amer,dans Dagens Industri,dénonçant au passage « le manque d’intérêt » de la droite et de l’extrême droite « pour la transition écologique » et les projets industriels en cours.
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