Au procès des viols de Mazan, la plaidoirie sur un fil de Béatrice Zavarro, l’avocate de Dominique Pelicot : « C’est vous et moi contre le monde entier »

Béatrice Zavarro était la première avocate de la défense à plaider, mercredi 27 novembre. Un exercice acrobatique pour tenter de réhumaniser son client sans le dédouaner.

Logiciel Nov 28, 2024 IDOPRESS

Béatrice Zavarro,avocate de Dominique Pelicot,à Avignon,le 26 novembre 2024. CHRISTOPHE SIMON / AFP Comment plaider pour Dominique Pelicot ? Que dire en défense d’un homme qui reconnaît avoir violé et fait violer son épouse,après l’avoir droguée,environ 200 fois en dix ans ? Par quels mots Béatrice Zavarro pouvait-elle conclure,mercredi 27 novembre,devant la cour criminelle du Vaucluse,ce procès au cours duquel elle est « devenue,bien malgré [elle],l’avocat du diable » ?

Mais pas de réquisitoire bis mercredi : quelques minutes,seulement,pour écarter les arguments entendus en boucle. Celui de la manipulation,pas nécessaire,selon elle,pour attirer tous ces hommes à Mazan : « Est-ce que la vérité,ça n’est pas : “je cherche un plan cul et je ne réfléchis pas ?” » Celui de l’emprise qu’aurait eue Dominique Pelicot sur les 50 autres : « Etait-il violent ? Non. Etait-il menaçant ? Non. La porte de la chambre était-elle fermée à clé ? Non. Etait-il responsable de l’état d’esprit de chacun ? Non. » L’objectif n’était pas là non plus.

Béatrice Zavarro s’est levée,mercredi,pour redonner à son client un peu d’humanité. « On ne naît pas pervers,on le devient »,a-t-on entendu pendant ce procès. C’est donc qu’il y a eu « un premier Dominique »,qu’elle s’est employée à faire revivre,ton calme,sans effet de manche,comme toujours. Réhumaniser sans dédouaner ni heurter : l’opération,acrobatique,a duré un peu plus d’une heure.

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