Face aux routes, aux voies ferrées, aux infrastructures et aux zones d’activité englouties dans la catastrophe de Valence, troisième ville d’Espagne, des fonds d’urgence ont été débloqués. Mais le coût total, très complexe à chiffrer, s’annonce faramineux.
A Catarroja,dans la province de Valence (Espagne),une commune touchée par les inondations,le 31 octobre 2024. LOYOLA PEREZ DE VILLEGAS POUR « LE MONDE » Le ministère des transports espagnol a débloqué 24,8 millions d’euros,vendredi 1er novembre,pour couvrir les premières réparations urgentes d’infrastructures routières et ferroviaires endommagées par les terribles inondations qui ont touché la région de Valence dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 octobre. Ce n’est qu’un début. La priorité est de reconstruire le tronçon du viaduc de l’autoroute A-7 détruit par les crues,qui fait partie de la rocade de Valence,sur lequel transitent d’ordinaire 78 000 véhicules par jour. Dans l’attente de sa remise en service,une déviation provisoire de trois voies sera aménagée.
Les travaux des tunnels ferroviaires de Chiva et de Torrent,fortement endommagés par les inondations,avec 1,2 kilomètre de voie détruite,ont,eux,déjà commencé. Mais il sera impossible de rétablir la connexion en train à grande vitesse AVE entre Madrid et Valence avant « deux à trois semaines au minimum »,a déclaré le ministre des transports,Oscar Puente. Aucune date n’a été avancée pour la remise en marche des trois lignes de train de banlieue coupées. L’une d’elles est totalement anéantie sur 90 kilomètres.
Alors que toute l’attention se concentre encore sur la recherche de dizaines de disparus,et que les consignes données aux habitants sont de limiter les déplacements au maximum,il est impossible d’évaluer le coût,faramineux,de la réparation des dégâts causés par le passage de la goutte froide qui a dévasté la province de Valence et affecté les régions alentour. Ni le coût que suppose la paralysie de l’activité de nombreuses entreprises et industries situées dans la troisième ville espagnole.
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