L’ex-filiale de Sanofi a plongé en Bourse mardi 10 décembre après l’annonce des démissions de son directeur général et de sa présidente du conseil d’administration.
L’accalmie aura été brève pour Euroapi. Alors que le spécialiste français des principes actifs pharmaceutiques,en proie à de fortes turbulences ces dernières années,déploie depuis plusieurs mois son plan de restructuration pour se maintenir à flot,une nouvelle bourrasque faisant vaciller le frêle esquif sur les marchés financiers. Mardi 10 décembre,le cours de la société a dégringolé de près de 27 % à la Bourse de Paris,après l’annonce surprise,la veille,du départ de son directeur général,Ludwig de Mot.
Arrivé dans l’entreprise en janvier en tant que directeur général adjoint,l’ancien patron du sucrier Tereos avait été propulsé à la tête de l’ex-filiale de Sanofi au début du mois de mars. Le Belge,qui succédait à son compatriote,Karl Rotthier,débarqué en octobre 2023,s’était alors vu confier pour lourde tâche de redresser la barre d’un navire sévèrement ébranlé par une succession de tempêtes. Dès sa nomination,il s’est ainsi attelé à mettre en œuvre un vaste plan de transformation de la société,destiné à renouer avec la croissance.
Si la feuille de route établie en début d’année et les perspectives financières préalablement indiquées pour 2024 demeurent inchangées,l’annonce soudaine du départ de Ludwig de Mot,moins d’un an après son arrivée,a suffi à semer un nouveau vent de panique chez les investisseurs,mardi. D’autant que le directeur général n’est pas seul à quitter le navire. Viviane Monges,présidente du conseil d’administration d’Euroapi,qui avait,pendant un temps,assuré l’intérim à la tête de la société,et faisait partie des artisans du plan de relance de l’entreprise,quitte également ses fonctions.
En octobre,la directrice financière du groupe,Evelyne Nguyen,en poste seulement depuis le mois de mai,avait,elle aussi,quitté la société. Face à cette défiance des marchés,la mission du nouveau directeur général d’Euroapi,David Seignolle,s’annonce déjà ardue.