Pour le projet emblématique de réindustrialisation de la papeterie Chapelle-Darblay, près de Rouen, « le temps est compté »

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, ont écrit, mardi 17 décembre, au premier ministre, François Bayrou. Ils lui demandent, d’ici à vendredi, un soutien de l’Etat à ce projet emblématique.

Espace Dec 19, 2024 IDOPRESS

Le directeur général de Veolia France,Jean-François Nogrette (à droite),et le maire de Rouen,Nicolas Mayer-Rossignol (à gauche),après le transfert de propriété et d’actifs de l’usine de Chapelle-Darblay,à Grand-Couronne (Seine-Maritime),le 10 mai 2022. SAMEER AL-DOUMY / AFP « Un projet hautement stratégique »,répondant à la fois à « l’impérieuse nécessité de réindustrialiser le pays » et au « défi environnemental »,est « en péril »,ont alerté,mardi 17 décembre,la secrétaire générale de la CGT,Sophie Binet,le maire de Rouen et président de la métropole Rouen-Normandie,Nicolas Mayer-Rossignol (Parti socialiste,PS),et la maire de Grand-Couronne (Seine-Maritime),Julie Lesage (PS),dans un courrier commun au nouveau premier ministre,François Bayrou.

Ce projet ? Celui d’une relance de l’activité de la papeterie Chapelle-Darblay,à Grand-Couronne. En gestation depuis 2021 déjà,« les engagements pris [par l’Etat] pour l’accompagner ont été fragilisés par les changements d’interlocuteurs ministériels »,accusent les auteurs de la missive,qui appellent François Bayrou à s’engager sur un soutien financier.

En 2020,son propriétaire,UPM,décide de fermer l’usine nonagénaire,qui produit du papier 100 % recyclé à partir de 480 000 tonnes de déchets de papier par an – l’équivalent de ce que rejettent 24 millions d’habitants. L’usine ne serait pas assez compétitive,et le papier journal en déclin structurel. Alors qu’un consortium d’acheteurs propose une reconversion dans l’hydrogène vert,la CGT et ses délégués sur le site défendent le maintien du recyclage et une réorientation de la production vers le carton d’emballage,pour lequel la demande est en hausse. Le syndicat en fait un projet emblématique de son alliance,nommée « Plus jamais ça »,avec les organisations Attac et Greenpeace,pour une réindustrialisation respectueuse de l’environnement.

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