Un premier projet de miniréacteur nucléaire en France

La start-up Jimmy Energy étudie un petit modèle destiné à alimenter en chaleur une usine du groupe sucrier Cristal Union, dans la Marne.

Technologie Jun 25, 2024 IDOPRESS

L’usine du producteur d’alcool et de sucre Cristal Union à Bazancourt (Marne),le 3 décembre 2014. FRANCOIS NASCIMBENI / AFP Des miniréacteurs nucléaires pourraient voir le jour dans l’Hexagone. Mais pas forcément pour injecter de l’électricité dans le réseau,mission déjà accomplie par la cinquantaine de grands réacteurs du groupe public EDF,qui entend d’ailleurs en construire encore.

Après démarchage,le porteur de projet avance l’hypothèse d’un premier SMR à Bazancourt (Marne),commune d’environ 2 000 habitants. Il s’agirait d’alimenter en chaleur une usine de Cristal Union. La distillerie de ce groupe agro-industriel est déjà classée Seveso « seuil haut »,pour des risques d’accidents majeurs. Elle produit de l’alcool pour les cosmétiques,les spiritueux,ou encore pour des firmes pharmaceutiques ou chimiques. Ce site industriel est à décarboner en priorité,selon le gouvernement : il compte,dans le pays,parmi les cinquante plus gros émetteurs en dioxyde de carbone.

Cristal Union dit explorer « toutes les pistes possibles »,y compris l’atome. « Aucun accord n’a été signé » pour le moment,tempère le groupe. Aujourd’hui,il a recours au gaz pour la majorité de ses besoins en vapeur. Il utilise aussi de la biomasse,une énergie renouvelable.

Une date encore très hypothétique

La technologie dite « HTR »,celle d’un réacteur à haute température,peut monter jusqu’à 450 °C. « Cette technologie existe déjà »,déclare le cofondateur de « Jimmy »,Antoine Guyot,citant des expériences en Chine et au Japon. Le polytechnicien de 30 ans ne se prédestinait pas au nucléaire. Pas davantage que son associée,Mathilde Grivet,passée par HEC. Jusque-là,les deux travaillaient comme consultants en cabinet de conseil spécialisé dans le traitement de données,Eleven Strategy. Porte-parole de l’association antinucléaire Robin des bois,Jacky Bonnemains les voit comme des « chercheurs d’aubaine ».

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