Le rêve automobile contrarié des classes moyennes

Jusque dans les années 2000, le choix d’une automobile accompagnait la progression du niveau de vie de son acquéreur et un besoin croissant de mobilité, provoqué par l’étalement urbain et l’allongement du trajet domicile-travail. Un décrochage est intervenu en 2010, quand le prix des voitures neuves s’est envolé.

Big Data Jun 21, 2024 IDOPRESS

Dans la campagne près de Chartres,en Eure-et-Loir,en mars 2024. GUILLAUME SOUVANT / AFP La voiture,longtemps symbole d’ascension sociale,est devenue vecteur de déclassement pour les classes moyennes. Sur fond de mise au pilori,par l’extrême droite et la droite,du véhicule électrique promu par l’Union européenne se cristallise autour de l’automobile un malaise doublé d’une désillusion.

En parallèle,l’ancienneté moyenne et le prix des véhicules d’occasion,dont les ventes ont atteint des sommets au sortir de la crise sanitaire,ne cessent de croître. Un écho aux phénomènes à l’œuvre sur le marché du neuf. « Le business model de l’automobile est celui du ruissellement : des acheteurs,toujours plus âgés et aisés,qui finiront par transmettre leur véhicule à des acquéreurs plus jeunes et moins fortunés »,constate Jean-Philippe Hermine qui dirige l’Institut mobilités en transition.

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