Les émissions de gaz à effet de serre liées au tourisme représentent près de 9 % du total mondial, selon une étude publiée mardi dans « Nature Communications ». Ses auteurs mettent en garde contre cette croissance insoutenable pour le climat.
File d’attente pour l’enregistrement des bagages à l’aéroport de Detroit Wayne County,à Romulus (Michigan),le 1ᵉʳ décembre 2024. Aux Etats-Unis,les vacances de Thanksgiving représentent un pic de voyages. EMILY ELCONIN / GETTY IMAGES VIA AFP Enfin,les chercheurs pointent l’augmentation du nombre de véhicules privés utilisés pour voyager (plutôt que les transports publics) et,surtout,le rôle de l’aviation,qu’ils décrivent comme « le talon d’Achille des émissions du tourisme mondial ». Les transports sont responsables de plus de 55 % de l’empreinte carbone globale (dont 21 % pour l’aviation et 17 % pour les véhicules privés),contre seulement 5 % pour le logement.
Point notable,les gains d’efficacité technologique et les améliorations des infrastructures ont certes quelque peu réduit les émissions,mais leurs effets sont largement contrebalancés par la croissance de la demande et de la consommation. « Les technologies n’offrent aucune chance d’atteindre l’objectif de zéro émission »,avertit Ya-Yen Sun.
L’étude met en évidence d’importantes inégalités entre les pays,que l’équipe de recherche qualifie d’« alarmantes ». Trois Etats ont à eux seuls produit 39 % des émissions mondiales dues au tourisme en 2019,à savoir les Etats-Unis,la Chine et l’Inde – à hauteur respectivement de 19 %,15 % et 6 %. Ce trio est également responsable de 60 % de la croissance des émissions du tourisme en dix ans,essentiellement du fait de voyages au sein même de ces pays,davantage qu’à l’international.
Il vous reste 51.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.